- araméen
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• 1765; de l'hébr. Aram « Syrie »♦ Des Sémites de Syrie et de haute Mésopotamie (dans l'Antiquité).♢ N. Les Araméens. — N. m. L'araméen : ensemble de parlers sémitiques répandus en Syrie, Judée, Égypte (surtout du IX e s. av. J.-C. au VII e s. apr. J.-C.).araméen, enneadj. Relatif aux Araméens.|| n. m. L'araméen: la langue sémitique parlée au Proche-Orient de l'Antiquité à la conquête arabe.⇒ARAMÉEN, ÉENNE, subst. et adj.I.— Emploi subst. masc.A.— Gén. au plur. ,,Sémites nomades (début du IIe Mill. av. J.-C.), [qui] s'établissent en Syrie dans la deuxième moitié du IIe Mill. avant J.-C. et y fondèrent Damas`` (PERRAUD 1963).B.— LING. Branche des langues sémitiques, comportant un ensemble de dialectes très proches entre eux, qui a connu une grande extension entre 300 avant J.-C. et 650 après J.-C. :• L'engouement pour les choses grecques, qui laissera des traces nombreuses dans l'hébreu et l'araméen parlés en Judée, même dans le vocabulaire culturel, et dans l'onomastique juive (Alexandre, Antigone, Hyrcan, etc.), règne surtout dans les classes cultivées et aisées et jusque dans le sacerdoce.J. WEILL, Le Judaïsme, 1931, p. 22.SYNT. Araméen commun, archaïque, classique, biblique; araméen d'empire (Lar. encyclop.); araméen palestinien (Les Langues du monde, dir. M. Cohen, A. Meillet, Paris, C.N.R.S., 1952, p. 99); araméen occidental (le syriaque); araméen oriental (le chaldéen ou babylonien) [d'apr. BACH.-DEZ. 1882].II.— Emploi adj.A.— Qui appartient à une des tribus d'Araméens et en parle la langue. Les traducteurs araméens de la Bible (J. WEILL, Le Judaïsme, 1931, p. 176).B.— Qui a trait à l'araméen. En langue araméenne; les documents araméens (Philos., Relig., 1957, p. 4201).Rem. Araméo-arabe, adj. composé ayant pour 1er élément araméen, régulièrement transformé, à cette place, à la forme araméo (cf. art. -o).PRONONC. :[
], fém. [-
].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1771 (Trév. : Araméens, s.v. Aram. Ce nom fut donné à la Syrie, à cause d'Aram, cinquième fils de Sem, dont les descendans peuplerent la Syrie, et furent nommés Araméens); 1838 (Ac. Compl. 1842 : Araméen. Qui est né dans le pays appelé Aram. Qui est à ses habitants; langues araméennes).Dér. de Aram, nom hébreu de la Syrie, du nom du 5e fils de Sem (Genèse, X, 22); suff. -éen, -ien.STAT. — Fréq. abs. littér. :4.BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — Bible 1912. — Bible Suppl. t. 1 1928. — BOUILLET 1859. — DHEILLY 1964. — Foi t. 1 1968. — MEILLET (A.), COHEN (M.). Les Lang. du monde. Paris, 1952, p. 99, 119. — PERRAUD 1963. — SPRINGH. 1962. — VILLE 1967.araméen, enne [aʀameɛ̃, ɛn] adj.ÉTYM. 1765; de l'hébr. Aram « Syrie ».❖♦ Des Sémites de Syrie et de haute Mésopotamie (dans l'Antiquité). || La culture, la langue araméenne. N. || Les Araméens. — N. m. || L'araméen : ensemble de parlers sémitiques répandus en Syrie, Judée, Égypte (surtout du IXe siècle av. J.-C. au VIIe siècle après). || L'araméen classique, biblique, palestinien.0 (…) leur langue (l'araméen) finira par être la plus répandue de la contrée syro-palestinienne, celle que parlera Jésus.Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, I, I, p. 20.REM. Les dér. araméiser, araméisation, araméophone sont attestés.➪ tableau Classification des langues.
Encyclopédie Universelle. 2012.